Fille du peintre André Masson, née en 1920 à Paris, Lily a grandi dans un milieu artistique avant-gardiste, parmi les proches de ses parents : Breton, Miró, Aragon, Eluard, Man Ray, Picasso, Prévert ou encore Kahnweiler, marchand de son père.
Sa première approche artistique est celle du monde de la mise en scène, à l’école de Charles Dullin à travers le théâtre et le cinéma, à l’instar du court métrage « Prix et Profits » ou « La pomme de terre », dans les années 1930.
Après la 2e Guerre Mondiale, pour faire face à la solitude du départ de toute sa famille, elle intègre l’association France-Yougoslavie et redécouvre un milieu artistique. Sa carrière débute, avec l’illustration de contes pour enfants, à la fin des années 1950. En octobre 1960, la rencontre avec le peintre, qui deviendra son mari, Aristoméris Angelopopoulos, dit Méni, est marquante dans l’approche de son art et son implication. C’est le début de sa carrière de peintre. Elle expose pour la 1ère fois en 1965, puis participa à de nombreux Salons, expositions, et Biennales durant une quarantaine d’années.
En 1987, elle intègre, jusqu’en 2002, la galerie Sculpture d’Alexandra Patsoglou, rue Visconti. D’abord attirée par les collages puis les encres sur papier, c’est finalement la peinture qui deviendra son medium privilégié, avec l’acrylique et le vinylique, puis enfin l’huile sur papier ou toile.
L’art de Lily Masson est une invitation au voyage, où le spectateur vogue entre l’imaginaire et le réel, à la recherche d’une nature idéale, celle des paysages de Grèce ou de Chine, parfois peuplés de personnages mythologiques.